Conseil National, Monaco 21 septembre 2025

Thomas Brezzo : « Il faut faire évoluer les mentalités des jeunes sur l’attractivité »

by Jean Cousin

Le président du Conseil national revient sur le travail mené par les jeunes conseillers en 2025. Entre évolution des perspectives et limites générationnelles, il analyse leur approche de l’attractivité monégasque.

Comment analysez-vous les angles choisis par ces jeunes Monégasques pour aborder la question de l’attractivité ?

En fixant le sujet défini notamment en accord avec notre cycle, le but est de faire évoluer les mentalités, car nous savions que, pour les jeunes, l’attractivité ne représente pas grand-chose aujourd’hui. D’ailleurs, nous l’avons vu lors de la séance d’ouverture qui n’était pas publique, mais fermée.  Les sujets qui étaient évoqués étaient essentiellement des animations.

Les travaux avec les partenaires ont permis d’obtenir une ouverture de spectre d’interventions possibles.  Nous constatons que nous dépassons déjà  le concept restreint de l’animation. Toutefois les sujets qui nous intéressent aujourd’hui n’ont pas encore été suffisamment approfondis, c’est le cas, entre autres,  de la sécurité, des soins, de la qualité de vie.

nous avons essayé de faire évoluer les mentalités sur le sujet de l’attractivité, mais avec le regard d’enfants, d’enfants ou de jeunes adultes en tout cas.

Cette approche révèle-t-elle des limites liées à l’âge ?

Il est vrai que c’est là où nous voyons que la maturité se forge avec les années, avec l’expérience. Malgré tout, une évolution déjà importante s’est déjà produite par rapport à la prise de parole qui avait eu lieu lors du forum de mars et février. C’est pourquoi il est intéressant de donner aux jeunes la possibilité d’évoluer, de construire leurs positions sur certains sujets.

Les jeunes évoquent le besoin d’un dispositif équivalent à Erasmus. Que vous inspire cette demande ?

Il y a effectivement peut-être un accompagnement supplémentaire à apporter pour justement faciliter l’entrée des jeunes dans les écoles à l’étranger. Ici, sur un territoire de 2 km², il est vrai que nous sommes quand même assez limités.

Favoriser les études à l’étranger, c’est favoriser une ouverture d’esprit et des talents qui vont s’y épanouir pour revenir plus tard en Principauté et  contribuer aux forces vives des actifs monégasques. Pour nous, assurément, il est important de travailler sur ce sujet.

Mais le développement de ce dispositif, à mon avis, relève plutôt des prérogatives du gouvernement , comme c’est notamment le cas, avec ll’instruction des diplômés.

Faudrait-il créer un programme spécifiquement monégasque ?

Aujourd’hui, effectivement, nous pourrions proposer un accompagnement supplémentaire, justement, dédié aux informations sur les entrées en école ou les programmes qui existent et peuvent être offerts.

Plutôt que d’adhérer à un programme tel qu’ Érasmus… c’est cela qui permettrait de faciliter, peut-être par le biais des bourses, de favoriser l’adhésion à d’autres échanges.