Le Prince Albert II reconnaît officiellement l’État de Palestine à l’ONU
À New York, lundi 22 septembre 2025 – Dans un geste diplomatique d’une portée historique, Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco a officiellement annoncé la reconnaissance de l’État de Palestine par la Principauté, lors d’une conférence de haut niveau co-présidée par la France et l’Arabie Saoudite à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Une déclaration solennelle empreinte d’équilibre
« Aujourd’hui, nous voulons réaffirmer notre soutien indéfectible à l’existence d’Israël. Et nous voulons aussi reconnaître à la Palestine la qualité d’État en droit international. Cette reconnaissance s’inscrit dans une démarche équilibrée qui défend simultanément « deux droits indissociables : celui d’Israël à vivre en sécurité dans des frontières sûres et reconnues, et celui du peuple palestinien à disposer d’un État souverain, viable et démocratique ».
Monaco rejoint un mouvement international majeur
Aux côtés de la France, le Luxembourg, Malte, Andorre et Monaco ont également formellement franchi le pas de la reconnaissance ce 22 septembre 2025.
Le Prince Albert II a souligné que cette décision intervient dans un contexte particulièrement douloureux, rappelant que » le 7 octobre 2023 est le point de départ dans toute son horreur du chaos actuel », tout en conditionnant l’avancement vers une solution durable « dès que tous les otages auront été libérés et que le Hamas aura été désarmé ».
Une vision à long terme pour la paix
La position monégasque reflète une philosophie diplomatique résolument tournée vers l’avenir. » La paix ne peut plus rester une perspective lointaine : elle doit s’incarner dans des institutions, dans des garanties mutuelles, et dans le respect effectif des droits de chacun », a insisté le souverain.
Cette reconnaissance s’accompagne d’une vision claire : » Seule une solution fondée sur deux entités nationales vivant côte à côte, dans la dignité et le respect mutuel, ouvrira la voie à une stabilité durable ».
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un sommet organisé conjointement par la France et l’Arabie Saoudite. Emmanuel Macron avait préalablement annoncé devant l’ONU la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, dans le cadre d’un mouvement historique, mais à la portée encore avant tout symbolique.
Le président français avait initié cette démarche co-présidée avec l’Arabie saoudite, sur l’avenir de la solution à deux États, aboutissement de plusieurs mois d’intense travail diplomatique pour rallier un maximum de pays et tenter de forger un plan de paix.
L’établissement d’une ambassade de France dans le futur État palestinien sera conditionné à la libération « de tous les otages détenus à Gaza » et à un cessez-le-feu dans ce territoire, a également déclaré le président français à l’ONU.
Une diplomatie de conviction
Le Prince Albert II a conclu son intervention par une formule qui résume l’approche monégasque : « La paix ne se décrète pas, elle se construit par une volonté commune ». Cette phrase illustre la vision pragmatique de Monaco qui mise sur la diplomatie multilatérale et le dialogue pour résoudre l’un des conflits les plus persistants de notre époque.
Avec cette reconnaissance, Monaco s’affirme une nouvelle fois comme un acteur engagé sur la scène internationale, fidèle à ses valeurs de paix et de respect du droit international, tout en maintenant une position équilibrée dans l’un des dossiers les plus sensibles de la diplomatie mondiale.
La Principauté de Monaco, consciente de sa place dans le concert des nations, continue ainsi d’affirmer que seule une solution fondée sur deux entités nationales peut ouvrir la voie à une stabilité durable dans la région.
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