Le palace de la rue de Rivoli orchestre un programme festif mêlant goûter de Noël pour les familles, créations régressives de Cédric Grolet et Dry January gastronomique.
Depuis 1835, Le Meurice incarne l’excellence de l’hôtellerie parisienne. Ce palace de la rue de Rivoli, face au jardin des Tuileries, a vu défiler têtes couronnées et artistes légendaires, de la reine Victoria à Salvador Dalí, de Picasso à Coco Chanel. Premier établissement parisien à recevoir la distinction « Palace » en 2011, puis celle d’entreprise du Patrimoine vivant l’année suivante, Le Meurice est aujourd’hui propriété de la Dorchester Collection. L’établissement perpétue cette tradition d’exception en déployant, pour les fêtes de fin d’année, un triptyque d’expériences où la haute gastronomie s’accorde à l’esprit de célébration.

Un goûter enchanté sous le sapin du Salon Pompadour
Le samedi 13 décembre, le Salon Pompadour se transformera en écrin féerique pour accueillir petits et grands autour d’un goûter de Noël. Les enfants seront reçus avec une brioche au sucre à la cannelle sortant du four, avant de s’adonner à des ateliers créatifs : décoration de sablés et confection de cartes de vœux destinées au père Noël. Les friandises préparées par les équipes de Cédric Grolet viendront couronner cette parenthèse enchantée.
Les parents ne seront pas en reste : la même brioche parfumée à la cannelle leur sera servie, accompagnée d’une cacahuète en trompe-l’œil — signature de la maison — d’une coupe de champagne et d’une boisson chaude. Un interlude de palace pour célébrer Noël en famille, proposé à 95 euros par adulte et 45 euros par enfant.
Le retour en enfance signé Cédric Grolet
Sacré meilleur chef pâtissier du monde en 2018, Cédric Grolet règne sur les créations sucrées du Meurice depuis 2012. Pour cette fin d’année, il signe avec son chef pâtissier François Deshayes deux bûches délicieusement régressives. Le Bonhomme Pain d’Épices décline ce gâteau emblématique de Noël en plusieurs textures : croustillant praliné, biscuit moelleux, crémeux surmonté d’un caramel vanille, le tout enrobé d’une mousse aux épices. Le Nounours, lui, joue sur le dialogue entre chocolat et vanille, avec son écharpe en ganache blanche dessinée à la main.
Ces créations, proposées à 75 euros pour six personnes, sont disponibles en précommande et en série limitée à La Pâtisserie du Meurice, rue de Castiglione — cette boutique ouverte en 2018 où les amateurs du monde entier font la queue pour goûter aux célèbres fruits en trompe-l’œil du maître.
Janvier sobre mais festif : l’art du « sobrelier »
Pour prolonger l’esprit des fêtes sans alcool, Le Meurice s’est associé à Benoît d’Onofrio, inventeur du concept de « sobrelier ». Cet ancien sommelier, dégustateur chevronné, a été contraint d’abandonner l’alcool en 2022 pour raisons de santé. Plutôt que de renoncer à sa passion, il a réinventé son métier en créant des boissons fermentées naturellement, d’une rare complexité, qu’il baptise « sobreuvages ». Depuis deux ans, il collabore avec les équipes du restaurant doublement étoilé Le Meurice Alain Ducasse.
Pour le Dry January 2026, il a imaginé des accords inédits avec le chef Amaury Bouhours et le directeur de la sommellerie Gabriel Veissaire : une Courge de Là aux fines bulles — obtenue grâce à un procédé inspiré des vins pétillants naturels — pour l’apéritif, puis trois créations millésimées aux noms évocateurs. Let It Beet associe raisin muscat de Hambourg, shiso pourpre, betterave crapaudine et grenade ; How can you mangue a broken heart marie mandarine verte, mangue provençale et cascara ;
Random access memoris compose avec riz de Camargue, kaki et chicorée. Au Restaurant Le Dalí, les cuvées French Bloom — Extra Brut, Rosé et Vintage 2023 — accompagneront les plats de saison de la cheffe Clémentine Bouchon, tandis que le Bar 228 revisitera son cocktail signature Millenium en version sans alcool.
Une manière de prouver que la sobriété peut rimer avec gastronomie — et que les palaces savent évoluer avec leur époque. L’accord boissons sans alcool est proposé à 80 euros au restaurant doublement étoilé comme au Dalí, le cocktail Millenium revisité à 36 euros au Bar 228.
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