Dans le cadre du renouvellement des concessions gérées dorénavant par la Métropole de Nice un appel d’offre a été lancé pour la concession du Port de Beaulieu-sur-Mer venant à échéance le 31 décembre 2018.
L’appel d’offre a été clos depuis le 18 avril 2017 mais, depuis cette date, rien ne fuite sur les candidats. L’enquête fait apparaître de multiples difficultés. Elles sont tout d’abord liées au contenu de l’appel d’offre lui même, qui imposerait une solution pharaonique avec la construction d’un puits de plus de trente mètres de profondeur et de 80 mètres de diamètre, en pleine zone Natura 2000 et en zone sismique. Ce ne sont pas là les moindres des contradictions
Historiquement le projet avait été lancé dans le cadre d’un concours réalisé avec un partenariat avec l’Ecole du Design de Nantes Atlantique dans le cadre de l’appel à projet « Design’in, lancé par la région des Pays de la Loire. 14 étudiants de troisième année ont travaillé sur la thématique Blue Ring de mars à juin 2009.Le projet a bénéficié de subventions afin de proposer un projet articulé autour d’une étude – semble t-il- réalisée autour et par Blue Ring, la société qui a créé le brevet d’exploitation du principe de construction d’un hangar à bateaux enterrés.
Mais de prime abord, et d’un point de vue déjà économique, non exclusivement toutefois, les réactions furent unanimes: il n’y aurait aucun espoir de la moindre rentabilité de cet ouvrage. Cette partie de l’appel d’offre est estimée à plus de 60 millions d’euros, alors que, sur le site de présentation du concept, le coût était pudiquement envisagé, il y a quelques années, à 30 millions d’euros.
De plus il n’est absolument pas non plus précisé pour quel type de terrain cette estimation avait été réalisée. Or initialement Blue Ring et son projet, conçus d’après le projet d’étudiants en architecture, à ce jour, n’ont encore jamais été réalisé.
D’autres difficultés entourent ce projet: la création de structures commerciales dans une zone protégée, et surtout le fait qu’un projet de création de surfaces commerciales, restaurations entre autres, n’offre aucune originalité ni différenciation par rapport aux autres ports. Généralement l’afflux du même type d’infrastructures génère beaucoup de désillusions tant aux investisseurs qu’aux administrés.
Marc Barani
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