Conseil National, Politique 24 novembre 2020

Les principaux enjeux à venir pour Stéphane Valeri

by Jean Cousin
Stéphane Valeri a choisi le format d’une conférence de presse pour annoncer les prochaines séances parlementaires, et sa position sur les dossiers législatifs d’importance. Les élu(e)s du Conseil National, Nathalie Amoretti-Blanc, Thomas Brezzo, Jean-Louis Grinda, Jacques Rit et Balthazar Seydoux ont fait un point sur les principaux dossiers.
Stéphane Valeri déclare que le Conseil National « a été une force de propositions dont beaucoup ont été acceptées », et que « certaines décisions ont eu un bon impact sur l’activité économique ». Mais « le nombre de demandeurs d’emploi tend à augmenter, ce qui entraîne des tensions sociales ». Sur le dossier de l’annualisation, pour le Président du Conseil National, un dispositif global et pérenne doit être mis en place. Il n’est pas nécessaire de légiférer dans l’urgence. A ce titre, il constate que « force est de constater que les positions des syndicats et du patronat sont sensiblement opposées, alors qu’il est nécessaire de sauvegarder le maximum d’emploi », et que « tout doit être fait pour protéger la paix sociale ». Pour Stéphane Valeri, il n’est pas « nécessaire qu’un certain patronat puisse prendre des mesures en profitant de la situation ».
Par contre, au nom du Conseil National, il déclare : « Nous sommes favorables à l’annualisation, mais sous certaines conditions. Il faut séquencer les problèmes. Il faut pérenniser ce dispositif et faire un vote au printemps », car « l’unité ne va pas sans débats, et l’objectif est d’arriver à un texte plus consensuel ». Au nombre des suggestions figure par exemple, l’introduction d’un « vote à bulletins secrets » sur un dispositif législatif présenté par le gouvernement, alors qu’il ne comporte actuellement pas de contre-partie. Mais, présentement, « Le prochain défi est la vaccination ».
Pour Jean-Louis Grinda, l’importance du comité mixte s’impose. Et d’expliquer « Nous en sommes à la vingtième réunion, et nous n’en serions pas là où nous en somme si celui-ci n’avait pas existé ». Un bémol toutefois au sujet de « la modernisation des comptes public ». « Je m’inquiète, nous sommes très loin de bonnes prévisions financières » et « je m’inquiète pour le budget primitif de 2021″ . Autre point important pour Jean-Louis Grinda  ‘ « des aides directes pour aider les entreprises » , une mesure en faveur de laquelle il plaide dans le contexte actuel.
Nathalie Amoretti-Blanc rappelle que « Le Conseil national a œuvré pour que le Comité pour la Promotion et la Protection des Droits des Femmes soit mis en place, mais les inégalités demeurent ». Pour elle, l’État doit prendre des mesures nécessaires, assurer une meilleure représentativité des femmes ». Elle considère « qu’une approche fondée sur la mise en place de quotas impératifs est souvent mal acceptée dans le monde de l’entreprise ou les grandes organisations ». Et attentive à la situation sociale, elle déclare : « Plusieurs plans sociaux ou de restructuration sont actuellement en cours, et je partage l’avis du Président, qui a rappelé, dès la rentrée, qu’il ne faut pas tenter de profiter de la crise pour imposer un recul social, injustifié et inacceptable ».
Pour Balthazar Seydoux des mesures efficaces ont été prises. « La CARE a été prolongée, nous souhaitons que cette commission soit encore plus efficace ». Il lui apparait nécessaire de demander que « davantage de sociétés soient prises en compte », au principe que sur les « budgets votés la moitié n’a pas été dépensée ».
Stéphane Valeri manifeste sa volonté de démontrer que sous sa présidence, le Conseil National a changé les paradigmes politiques en Principauté. Il affiche une indépendance, une capacité d’intervention, et son influence, si ce n’est son pouvoir, qui est bien présent. Les résultats engrangés ces derniers mois sont probants et sensibles dans la vie quotidienne des Monégasques, pour les élu(e)s.
Jusqu’au 17 décembre le planning du Conseil National témoigne de cette activité. Demain une première séance publique législative, suivie de deux autres, les 3 et 16 décembre. Entre temps démarrera l’examen du budget primitif 2021 en séance publique à partir du 9 décembre, puis les 11, 15 et le vote du budget le 17 décembre.