Finances Publiques, Monaco, News 15 décembre 2020

Parution des résultats du troisième trimestre pour l’économie monégasque

by La Rédaction
Les résultats du troisième trimestre de l’économie monégasque ont été présentés ce matin. Pour Didier Gamerdinger « ces chiffres permettent de prendre le pouls de l’activité économique. Les résultats sont contrastés, avec la prise en compte de résultats atypiques … Nous ne parlerons pas de bon résultats, mais nous constatons des chiffres qui présentent une certaine résilience« .
La première constatation possible, à la lecture des chiffres de l’économie de la Principauté, est que, lorsque l’on déconfine, l’activité économique reprend. Cette reprise n’est pas, à proprement parler, une amélioration durable, mais suffisante pour amortir le choc du premier confinement. Didier Gamerdinger déclare à ce sujet « Le recul de l’économie est amorti. Sans rattraper le retard, nous l’avons donc tempéré. C’est à comparer avec une contraction de 10 % pour la France…Nous avons eu un taux d’occupation de 60 % dans l’hôtellerie en août … mais avec l’annulation des principaux événements de septembre, une contraction a suivi ».

La situation économique mondiale reste un sujet préoccupant. En effet, pour le conseiller du gouvernement la question se pose de savoir  « Quel type de reprise pouvons-nous attendre? …Nous avions des incertitudes qui ont été levées avec les élections présidentielles américaines. Par contre elles demeurent pour le Brexit« .
Grâce à l’activité immobilière les rentrées de TVA ont été suffisantes. Mais il est nécessaire de porsuivre CARE, afin de soutenir les secteurs d’activités les plus en difficulté.

Chiffres du troisième trimestre:
L’économie mondiale, et donc la Principauté, sont en difficulté. Les chiffres sont des cumuls annuels. Actuellement les résultats sont au niveau de 2015. L’Italie reste notre principal client, la Chine, surtout en ce qui concerne le textile, reste le premier fournisseur du commerce monégasque.
Fin septembre, le chiffre d’affaire recule de 1,5 milliard par rapport à l’année dernière, avec un chiffre de d’affaires de près de 10 milliards d’euros, ce qui efface deux ans de croissance. Le bâtiment a une activité constante. Par contre, l’hôtellerie voit son chiffre d’affaires divisé par deux. La même proportion de contraction d’activité est de mise pour le spectacle, l’événementiel, le secteur culturel et sportif avec une diminution d’activité de près de 50%. L’emploi a été impacté, mais grâce au CTTR, l’impact a été amorti en termes de chômage sec, ce qui fait que le nombre d’emplois perdus a été relativement peu important. Malgré tout, cela représente une perte de 7,7 % du nombre d’emplois par rapport au mois de septembre de l’année dernière. Pour le gouvernement, il apparaît que la mesure de la crise a bien été prise en compte avec la mise en oeuvre du CTTR. Avec un coût de près de 110 millions d’euros depuis le début de l’année, cela représente près de 10% du budget de l’État. Cela a permis de sauvegarder l’emploi, avec un objectif: contenir les pertes d’emploi. Pour Didier Gamerdinger, l’emploi est une préoccupation permanente et  « c’est une information importante que nous connaitrons avec les chiffres du quatrième trimestre« .
Pour Sophie Vincent, directrice de l’IMSEE, globalement les secteurs ont été différemment impactés par la crise. La construction a été légèrement en hausse avec 5,4 %. Par contre le nombre d’heures a été fortement impacté. Au niveau des employeurs, pas de baisse sensible, les créations d’entreprises sont en baisse, les radiations de sociétés reculent, ce qui fait qu’il y a moins de disparition d’entreprises. L’immobilier a reculé. Moins 21,5 % de chiffres affaires sur les ventes avec des surfaces moindres.
Pour conclure Jean Castellini déclare que « Nous devons traduire en politique publique. Avec ces chiffres, soyons pragmatiques, l’ensemble des mesures sont donc des soutiens forts à l’économie« .