Dans le cadre de la présentation des rencontres culturelles et différentes manifestations et expositions cet été à Monaco,Patrice Cellario à la Direction des Affaires Culturelles a accordé un interview exclusif à Forks-Monaco.
Quel est le budget de la culture à Monaco ?
Le budget global de la culture de la principauté n’est pas loin de 4 % du budget de l’État *. C’est très conséquent.
Les sculptures impliquent-elles l’existence d’ un budget-acquisitions ?Que pouvez-vous dire des acquisitions puisque vous évoquez en lien avec un parcours d’art?
Il existe plusieurs composantes dans le cas de ces œuvres d’art qui viennent, dirais-je, compléter le patrimoine de la principauté. Il y a des acquisitions, des dons, et aussi des propositions de partenariat . C’est donc un ensemble d’actions et de mises en oeuvre. Tout naît bien évidemment du souhait du Prince et de la famille princière. Ce mécénat artistique répond en Principauté à une volonté très ancienne de mécénat artistique, un mécénat culturel qui s’est traduit, au fil du temps, par de nombreuses actions différentes. Au titre de celles-ci figurent l’action d’acquisition d’œuvres d’art, la construction d’un certain nombre d’équipements. Ceux-ci permettent d’accueillir une importante programmation artistique. De plus, la constitution d’entités différentes permet de mettre en place une création qui promeut non seulement une activité culturelle à l’intérieur de la principauté, mais également à l’extérieur. Ce sont, par exemple, les ballets de Monte-Carlo, l’opéra, ou l’orchestre qui non seulement se produisent non seulement ici, mais aussi en tournées. Ces facettes se complètent et l’ensemble constitue la politique culturelle de Monaco. L’idée forte tient de ce que la culture doit être accessible à tous. Il faut donc offrir la possibilité à tous les publics d’avoir accès, de découvrir, d’apprécier l’ensemble des formes culturelles que que nous possédons.
La gestion des coûts, enfin, repose toujours sur des partenariats qui sont mis en place avec un certain nombre d’entités et institutions extérieures
Vous évoquez les ballets de Monaco. Pardon Monte-Carlo. Sont-ils dans une situation d’équilibre financier ?
L’apport d’une fondation, pour la gestion des coûts, repose toujours sur des partenariats mis en place avec un certain nombre de d’entités et d’institutions extérieures. Il peut y avoir, après, des opérations qui sont en équilibre, d’autres qui nécessitent des moyens supplémentaires pour qu’elles puissent se réaliser. Bien évidemment, et c’est – je crois – tout à l’honneur de la principauté d’avoir permis la constitution, la vie, le développement d’une telle structure.
Dans ce programme culturel est-ce la musique qui vous attire le plus ?
Non, pas spécialement. J’aime bien la musique, mais j’aime aussi les ballets. J’apprécie également l’opéra. En Principauté, nous avons la chance de bénéficier d’une offre culturelle non seulement de très grande variété, mais aussi d’excellente qualité. Donc, dans tous les domaines, il est possible de découvrir, comme je le disais tout à l’heure, de petits bijoux. J’ai insisté sur l’aspect du festival d’orgue parce que c’est peut-être un festival un peu trop méconnu. Il est vrai qu’il faut faire l’effort d’aller dans une église, ce qui, peut-être, constitué un certain frein vis-à-vis de cette musique, mais c’est vraiment une découverte extraordinaire de se laisser envoûter par cet instrument qui présente – dirais-je – un panel de variations assez extraordinaire. Cela vaut vraiment la peine d’inciter le public à découvrir cet instrument, et lui donner l’envie de suivre ces concerts.
Le premier élément important est, je crois , de donner l’envie, la susciter. Je souhaite que la principauté puisse apporter l’envie de la découverte.
À titre personnel dans la programmation que vous nous avez présentée aujourd’hui, y- a-t’il un évènement qui vous tient plus à cœur, ou qui vous semble plus pertinent ?
Je vous dirais qu’à titre personnel – j’étais en train de réfléchir à la possibilité que j’aurai de pouvoir aller à tous les spectacles – effectivement, dans ce qui nous a été présenté, beaucoup de choses donnent envie. Le premier élément important, est, je crois , de donner l’envie, la susciter; Je souhaite que la principauté puisse apporter l’envie de la découverte.
En définitive, quasiment tous les spectacles étaient un coup de cœur de la programmatrice, donc ce sont des éléments importants et on voit bien aussi que pour le festival d’orgue, c’est un petit peu pareil. Ce festival est attrayant parce que, pendant ce mois, l’activité culturelle est assez dense. Toutefois, cela vaut peut-être la peine de faire l’effort de dégager du temps pour justement en profiter.
Jean Cousin
Ndlr: le budget de 2022 est d’un peu moins de deux milliards d’euros
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