Monaco, News 29 mai 2020

La SBM face aux défis du post-confinement

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Lors de la traditionnelle conférence de presse annuelle de la SBM, l’annonce des résultats a fait apparaître un résultat positif de 22,6 millions d’euros. Mais pour le président Jean-Luc Biamonti, la situation a basculé: « On était parti pour faire un malheur. Fin février, nous étions très bien. On apercevait déjà un chiffre record prévisionnel pour le mois de mars. Le meilleur que l’on aurait jamais fait ». Mais la crise du Covid-19 avec l’arrêt brutal de l’activité lié au confinement impactera fortement les comptes 2020/2021.

La situation pourtant était celle d’un groupe qui avait renoué avec les bénéfices. Il s’agissait du deuxième exercice bénéficiaire après sept ans de pertes. La réorganisation mise en œuvre avec la diversification des activités a permis pour l’exercice 2019/2020 de consolider à 69 millions d’euros le résultat des revenus liés aux locations, l’ensemble des autres secteurs ont vu leurs chiffres d’affaires consolidés.

L’après-confinement comporte de nombreuses difficultés, pour lesquelles le groupe est malgré tout bien positionné dans le contexte actuel. Monaco est une destination sûre, et les mesures sanitaires prises sont de nature à rassurer la clientèle. Mais certaines inconnues ne sont pas levées, celles par exemple liées à la reprise des vols internationaux.

En tant que plus gros employeur de la principauté avec près de 4000 salariés, la SBM a pris des mesures fortes. Le recours aux intérimaires a été supprimé, ce qui représente 700 emplois saisonniers. Il a été décidé d’attendre la fin de l’été pour évaluer la nécessité d’envisager des licenciements. Pour l’instant, une majorité des salariés de la SBM est placée en chômage partiel.

La SBM a des atouts. L’Etat monégasque soutient massivement son champion économique. Le fonds souverain possède une prise de participation non négligeable dans le capital de la SBM, et cette situation assure une stabilité de gouvernance.  Ainsi le cours de la SBM, qui se situe à une moyenne de 52 euros, est passé durant le confinement à 57 euros, soit une augmentation de 7,5% sur les dernières cotations. une cotation à rapprocher d’un plus haut à 67,50 euros sur les deux dernières années.

La rédaction