Monaco, News, Politique 27 octobre 2022

Daniel Boeri : « Il est nécessaire qu’une bataille puisse exister, avec un débat d’idées, et l’expression de sensibilités différentes »

by La Rédaction

La campagne monégasque décolle après l’annonce de la liste l’Union Nationale Monégasque du 17 octobre. Elle regroupe les partis Primo, Horizon Monaco, et Union Monégasque. De premiers accros sont apparus dans les projets hégémoniques de Primo et de l’héritage politique de Stéphane Valeri. Béatrice Fresko, représentante d’Horizon Monaco, qui semblait être la dirigeante de fait de ce parti, en réalité ne l’était pas.
Par un rebondissement, il s’avère qu’un communiqué de presse de mercredi a apporté une clarification nécessaire. L’Union Nationale Monégasque n’est plus en la liste unique rassemblant tout le spectre politique monégasque.

Pour Daniel Boeri « Il est nécessaire qu’une bataille puisse exister, avec un débat d’idées, et l’expression de sensibilités différentes ».

 

Nouvelle preuve aujourd’hui: Daniel Boeri, Président du groupe des « Nons-inscrits Monégasques » (Nim), dans une conférence de presse présente ses objectifs, accompagné de Jean l’Herbon de Lussats, Secrétaire général du NIM, et de Jean-Michel Rapaire, Trésorier du NIM.
En ce début de campagne l’objectif est de défendre l’existence de l’expression d’une pluralité d’opinions et de partis, qui soit de nature à donner une dimension démocratique à l’enjeu électoral du vote pour le Conseil National. Pour Daniel Boeri « Il est nécessaire qu’une bataille puisse exister, avec un débat d’idées, et l’expression de sensibilités différentes ».

Nim logo non inscrit monégasque

Le constat est en effet simple : il n’existe pas de solution unique aux problématiques de gestion et prévision d’un État moderne. L’équipe dirigeante du Nim constate que les débats ne peuvent qu’enrichir les solutions à venir.

A contrario, une vision monolithique de la situation et des solutions ne peut à terme être porteuse de projets innovants.

Daniel Boeri , lors cette première conférence de presse, souhaite soulever d’autres questions en sus de celles du logement et du pouvoir d’achat.
A ce titre, en premier paradigme, il s’agit de quitter les questions trop souvent ressassées et axées sur le court terme, pour se projeter sur le long terme.
Jean l’Herbon de Lussats déclare « On ne peut pas vivre dans une société sans débat ». En effet « nous avons quitté la période Covid, nous avons des problèmes et ils doivent être débattus ». Au départ, il s’agissait de réflexion sur Monaco, afin d’éviter une absence de débat « J’ai poussé Daniel Boeri à passer de la théorie à la pratique ».

De son côté Jean-Michel Rapaire, constate que la campagne monégasque décolle, avec l’arrivée du Nim, après l’annonce de l’Union Nationale Monégasque du 17 octobre, qui regroupe Primo, Horizon Monaco, et Union Monégasque.

En termes de première esquisse de programme, sont évoqués les problèmes de qualité de vie liée à une urbanisation qui pourrait être plus réfléchie. Daniel Boeri souhaite « proposer des idées nouvelles, intégrer les mutations techniques, écologiques qui sont d’ordre international ».

Pour le Nim, le point crucial est de mettre en avant l’éthique dans le fonctionnement du Conseil National, « J’ai été choqué par la surveillance pour analyser l’activité déployée au sein du Conseil National, en intégrant les réseaux sociaux », affirme Daniel Boeri. D’autres constations s’imposent : « nous allons vers la verticalité qui entraîne des coûts en progression pour les locataires ». Ce qui fait que le pouvoir d’achat est une donnée principale avec les revenus et l’augmentation du coût de l’électricité.

Daniel Boeri, Jean l’Herbon de Lussats, Secrétaire général du NIM, et de Jean-Miche Rapaire, Trésorier du NIM.1

Les premières mesures prônées par le NIM sont une réflexion globale, collective grâce à une démarche participative. Le zéro déchet semble être une piste importante de réflexion. A titre d’exemple, une comparaison a été établie entreMonaco et la ville de Ljubjana. Celle-ci a réussi à diminuer les déchets produits par habitant de façon importante en passant, entre 2004 à 2020, de 268 kg à 110 kg. A Monaco le poids de déchets produit par habitant s’élève en 2021 à 753 kg par habitant.
En tant que Conseiller à la Culture, Daniel Boeri ne remet pas en cause les grandes institutions culturelles de Monaco comme les Ballets de Monte Carlo , ou l’Opéra. Mais, il considère qu’il y a une réflexion à développer pour un Théâtre National d’envergure.

Daniel Boeri évoque aussi le risque fiscal que peut représenter l’évolution des politiques fiscales des pays européens. Celles-ci peuvent évoluer et seraient de nature à changer la donne, si le lieu de résidence n’était plus le critère pour déterminer le lieu d’imposition, mais la nationalité.

La conclusion revient à Daniel Boeri avec sa déclaration « Nous sommes là pour gagner ».

Jean Cousin