Monaco, News 24 juin 2023

Un centre hospitalier exceptionnel pour animaux à Monaco

by Jean Cousin

Un ambitieux projet international ayant pour vocation la santé et le bien-être des animaux se met en place aux portes de Monaco. Il permettra à la Principauté d’offrir un environnement de soins exceptionnel et unique à tous les propriétaires d’animaux domestiques. Parallèlement, le rayonnement des centres de recherches monégasques en sera accru. Valérie Freiche, instigatrice du projet, organise en effet la création « ex-nihlo «  de ce centre hospitalier. Elle en sera à la tête et, pour la première fois, elle s’exprime en accordant à Forks-Monaco un entretien exclusif.

Quelle est l’origine de votre projet?

C’est le souhait de faire une structure d’excellence à vocation internationale, cela avec le soutien de la principauté monégasque. A la fois très proche de la frontière italienne et de la France, elle consiste en un hôpital vétérinaire qui regroupera toutes les grandes disciplines liées à une activité hospitalière, a insi que, par définition, un service d’urgence et de garde. Son activité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 n’existe pas dans l’environnement d’implantation.

Est-ce l’unique motivation de votre implantation à Monaco ?

Oui. J’ajouterai que cela comblait mon souhait de collaboration avec des scientifiques de haut niveau. comme il y en existe à la fois au sein de la principauté. Cette localisation regroupe un centre de recherche et mon réseau de travail personnel , C’est une région dynamique à fort potentiel scientifique.

Quel est le déroulé à venir des opérations ?

Le permis de construire est déposé, et en cours d’étude technique. Les travaux débuteront donc dans quelques mois.

Avez-vous un objectif d’ouverture ?

Notre objectif est d’ouvrir début 2024 . Ce délai prend en compte le temps de purge du permis de construire, et celui de purger tout recours. Comme nous dépendons des bâtiments de France – nous sommes dans un site historique -, il existe quand même d’assez fortes contraintes .

En fin de compte, quel plateau pensez-vous offrir en termes d’accueil ?

Nous allons déjà faire un bâtiment qui sera validé par l’architecte des bâtiments de France, avec un fort désir d’intégration de la structure dans l’environnement. Ce bâtiment fera 2000 m².

Et au niveau opérations et chirurgical ? Combien de médecins, combien de spécialités de vétérinaires ?

Le service d’urgence Cora aura une entrée indépendante. Toutes les grandes disciplines médico-chirurgicales seront représentées. Chirurgie orthopédique. neurologie, imagerie, cardiologie, dermatologie, ophtalmologie, et médecine interne.Donc une dizaine de vétérinaires avec plus de 20 personnes au départ a minima.

Il y aura une dizaine de vétérinaires, plus des auxiliaires de soins vétérinaires et du personnel administratif. Mais, c’est une structure qui normalement devrait s’étoffer de façon assez importante en termes de personnel sur les cinq premières années . Deux pôles seront fortement développés: la gastro-entérologie évidemment, et l’oncologie . Avec, notamment, un centre de radiothérapie orienté sur les petits animaux. L’unité spécialisée en oncologie comprendra chimio et radiothérapie des petits animaux. L’idée est de construire un pôle qui réunisse Monaco bien évidemment, Cannes, San Remo, mais concentré à partir du rayonnement sur Monaco . Habituellement, quand on propose de la radiothérapie, des gens viennent dans une région sur une aire de quasiment 3 à 500 kilomètres . En gastro-entérologie aussi. J’ai toujours reçu des gens, qui, bien qu’il existât un certain nombre de spécialistes, venaient d’assez loin parce que nous avions et avons une expertise assez forte.

Avez-vous prévu, par exemple, que les maîtres puissent rester sur place avec leur animaux ?

L’infrastructure fera en sorte de le privilégier. Tout d’abord, ce sera un hôpital que l’on appellera Cat friendly, c’est-à-dire qui préservera les chats dans leur parcours médical de manière à ne pas les stresser. Et puis, nous aurons de grands espaces d’accueil. Autour, à 200 M de là, s’ouvrira un espace de co-working et de co-living . Et les maîtres pourront être hébergés juste à côté.
L’établissement se situe à peu près à 150 mètres de la sortie de la bretelle de l’autoroute. Il y a évidemment plusieurs blocs opératoires, cinq pour être précis, une douzaine de salles de consultation, une salle de chimiothérapie, des zones pour l’hospitalisation. L’objectif est de devenir un centre national et international.

Et quel est l’objectif pour le futur ?

L’objectif est développer la médecine et la chirurgie, développer un niveau d’excellence en médecine, en chirurgie et notamment en oncologie. Évidemment, et surtout, c’est un gros pôle. Je poursuis l’ambition de continuer comme dans ma pratique quotidienne aujourd’hui, d’avoir des échanges sur le plan international avec mes collègues des différentes universités. Aujourd’hui, je suis présidente de la société européenne de gastroentérologie comparée, ça s’appelle. Exim- ESGC, European Society of comparative et central.
Avec l’Italie enfin, dont nous serons très proches, le côté international de la structure sera enrichi. Cette proximité frontalière de l’Italie, de la Principauté monégasque, avec la France favorise un double objectif: participer au rayonnement de la profession et concomitamment de la Principauté au niveau scientifique.