Cecilia Bartoli  a succédé à Jean-Louis Grinda à la direction de l’Opéra de Monte-Carlo (OMC). La mezzo-soprano italienne a initié un programme ambitieux pour la saison de l’institution monégasque. Mais pour une tournée de fin octobre jusqu’au 1er novembre, Cecilia Bartoli et les musiciens de l’Opéra de Monaco

sillonnent l’Europe pour présenter le chef d’œuvre baroque de Haendel Giulio Cesare in Egitto.

Cette oeuve est complexe. A son origine elle fut mise en scène dans la capitale britannique

Dirigée par Gianluca Capuano, cette série de concerts mettra en vedette une distribution exceptionnelle : Carlo Vistoli dans le rôle titre, Cecilia Bartoli en Cleopatra, Max Emanuel Cenčić, Sara Mingardo, Kristina Hammarström (19/10), Kangmin Justin Kim et José Coca Loza.
Cette oeuve est complexe. A son origine elle fut mise en scène dans la capitale britannique, avec un public attaché à l’Opéra où Georg Friedrich Haendel présenta sa création en février 1724 sur la scène du King’s Theatre at Haymarket. Giulio Cesare in Egitto  obtient un triomphe. Si les aventures du consul romain et de la reine égyptienne n’étaient pas une nouveauté, l’esthétisme des nombreux airs dédiés au castrat Senesino et à la célèbre Francesca Cuzzoni assurèrent à l’œuvre sa place d’opéra baroque parmi les plus représentés. Balayé par la vague romantique du xixe siècle, ce titre ne retrouvera le chemin de la scène qu’en 1922 à Göttingen avant d’être repris après-guerre par les grandes voix du belcanto romantique. Il faudra néanmoins attendre les années soixante-dix pour entendre une exécution respectant l’intégralité de la partition, son orchestration originales.

La nouvelle production monégasque, signée Davide Livermore, s’inscrit dans cette perspective. Après ses mémorables Ariodante et Alcina, Cecilia Bartoli incarne à Monte- Carlo sa troisième héroïne haendélienne et sera entourée de trois contre-ténors, fins interprètes de la musique du XVIIIe siècle.

Dans l’exécution de cette oeuvre Giulio Cesare in Egitto, Cecilia Bartoli incarne une Cléopâtre

Dans l’exécution de cette oeuvre Giulio Cesare in Egitto, Cecilia Bartoli incarne une Cléopâtre resplandissante avec aisance et maîtrise. Tant vocalement que scéniquement, elle illumine la scène lorsqu’elle fait une apparition divine entourée de deux pages lui tenant de grands éventails en plumes d’émeu. Sa voix souple et expressive se déploie toujours avec autan de finesse et d’agilité afin de se mettre entièrement au service des émotions.

Le contre-ténor Carlo Vistoli incarne Jules César. dans une interprétation ciselée et  soutenue pour une intensité d’interprétation, accompagné par le violoniste Thibault Noally qui conquiert le public. Sextus est incarné par le contre-ténor Kangmin Justin Kim (qui s’est notamment fait connaître en « Kimchilia Bartoli » dans ses parodies de Bartoli, pleines d’amour et de talent. Son timbre naturellement et finement lumineux sait aussi bien captiver en douceur que s’affirmer pour convaincre de son caractère.

Les dates de la tournée  :

• 27 octobre – Bruxelles (Belgique) – Bozar
• 30 octobre – Amsterdam (Pays-Bas) – Concertgebouw
• 1er novembre – Cologne (Allemagne) – Kölner Philharmonic