Environnement, Monaco, News, Politique 16 décembre 2022

L’hommage rendu à Albert I à l’Unesco

by Jean Cousin

Une commémoration est toujours un acte fort, celle en hommage à Prince Albert I est particulièrement importante. Elle est d’abord l’image d’un homme qui, par l’engagement de toute sa vie, a mis sans ambiguïté en avant la valeur des recherches scientifiques et apporter sa valeur à ses positions politiques.Lors de son séjour à Paris, le Prince Albert II, en hommage aux engagements de son trisaïeul, a choisi des lieux porteurs de fortes valeurs symboliques. Sa présence à l’UNESCO en fut la dernière étape.

La modernité d’Albert I apparaît dans le rôle qu’il a joué par ses recherches orientées vers l’exploration et la connaissance des fonds marins. Ses engagements se concrétisèrent par ses actions de mécénat. A ce titre, il fonda l’Institut océanographique et l’Institut paléontologique grâce à ses nombreuses explorations et des parutions scientifiques.

Ces actions et les valeurs qui y furent promues sont au diapason des valeurs actuelles de l’écologie, et de la nécessaire transition.

Cet événement à l’Unesco, fut aussi l’occasion d’un échange informel, à leur arrivée à la conférence, entre le Prince Albert II et Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, représentant le Président de la République Française Emmanuel Macron.

 

Son action politique apparut lors de l’affaire Dreyfus. Alors qu’en 1895 la certitude allait vers la reconnaissance de la trahison du capitaine Alfred Dreyfus, Albert I s’y opposa. Et plaider en faveur de l’innocence de ce capitaine n’était pas chose facile. Le soutien sans faille d’Albert I, ses nombreuses interventions auprès des plus hautes instances politiques durant toute la longue période de cette affaire, preuve d’une indépendance d’esprit et de son humanisme.

Le Prince Albert II a fait remarquer : « Hasard ou coïncidence, la décennie des Sciences océaniques des Nations unies a débuté en 2021, cent ans après le discours sur l’océan prononcé par mon trisaïeul devant l’Académie des Sciences américaines

 

Cet événement à l’Unesco, fut aussi l’occasion d’un échange informel, à leur arrivée à la conférence, entre le Prince Albert II et Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, représentant le Président de la République Française Emmanuel Macron. L’échange porta sur la 15e conférence des parties ( COP 15 ) à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies qui se tient actuellement avec, en ligne de mire, la position commune des deux pays en ce qui concerne la protection de la biodiversité des océans.

Le Prince Albert II a fait remarquer : « Hasard ou coïncidence, la décennie des Sciences océaniques des Nations unies a débuté en 2021, cent ans après le discours sur l’océan prononcé par mon trisaïeul devant l’Académie des Sciences américaines à l’occasion de la réception de sa médaille Agassiz pour l’ensemble de ses travaux océaniques en 1921. La commission océanographique intergouvernementale, le CUI-Unesco a la charge de cette décennie, que Monaco accueillera en juin de l’année prochaine, dans le cadre de l’alliance et « le dialogue des fondations », à l’invitation de ma propre fondation. Je vois dans cette conjonction une commémoration de l’éternel défi à relever dans notre propre temps, le signe d’une continuité, et l’encouragement à poursuivre l’action du Prince Albert I. Dans son discours sur l’océan, mon trisaïeul dressait le bilan de trente années de recherche en océanographie physique, en météorologie et en biologie marine ».

Madame Anne-Marie Boisbouvier, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire déléguée permanente de la Principauté auprès de l’Unesco, a rappelé le sens de l’engagement envers l’esprit de l’Unesco auprès duquel Monaco est membre depuis 1949. Il se concrétise par la présentation d’une lettre accord pour une contribution exceptionnelle, afin de permettre à de jeunes scientifiques d’améliorer les missions de l’Unesco pour la protection de l’environnement, et l’étude des micros systèmes.

Madame Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture, et actuelle directrice générale de l’Unesco a fait part que « C’est un grand honneur et un plaisir d’accueillir la commémoration du centenaire. Toute cette maison fait écho à la passion d’Albert 1, un humanisme, un miroir inversé du Capitaine Nemo, par sa volonté de faire partager au plus grand nombre sa passion ».

C’est cette complexité de l’homme, qui est le lien choisi pour célébrer un Monaco visionnaire, et sa modernité. Cette année riche en événements a rappelé le parcours singulier d’Albert I scientifique, explorateur et visionnaire.

Jean Cousin