C’est à l’hôtel Monte Carlo Bay que s’est tenue la réunion de l’Union Nationale Monégasque (UNM) sous un format original afin de présenter les idées et une partie de la thématique soutenue par cette liste.
Sur les grands thèmes de la durabilité et des économies d’énergies, de possibles actions ont été successivement évoquées par Stéphan Machère-Doherty, Guillaume Rose, Philippe Brunner, Karen Aliprendi, Morgane-Jade Aureglia, Roland Mouflard, Mathilde Le Clerc et Nicolas Croesi.
Deux heures durant, le fil dense et complexe des propositions et interventions a été mené par Stéphan Machère-Doherty. Celui qui fut directeur de campagne en 2018 de Primo, dont la tête de liste était Stephane Valeri, est aujourd’hui le directeur de campagne d’UNM. Il a orchestré à un rythme soutenu les propositions et les différentes interventions des candidats.
Guillaume Rose, président de la Commission Environnement et Qualité de vie a été attentif à présenter une action basée sur l’intervention d’ entreprises ou d’ organisations monégasques. En effet, en tant que président de Monaco Economic Board ( MEB ), sa vision de ce qu’il est possible de faire au niveau national et international a donné à ses propos un relief appuyé sur une expérience personnelle.
De même, Philippe Brunner, candidat remplaçant Bernard Pasquier dont le maintien de la candidature était impossible, est intervenu hors du cadre pour évoquer avec humanité la nécessité d’entreprendre des actions simples comme celle de limiter la vitesse à 30 Km/h.
Des idées sont présentées sur le trafic avec, par exemple, la possibilité de mettre en place un dernier kilomètre particulièrement vertueux, l’évocation de possibles partenariats avec les grandes entreprises du secteur de la livraison. La volonté a été signifiée de renouveler et pérenniser les tests pour la gratuité des transports urbains. A l’instar de ce qui se ferait à Tokyo, il a été question d’adopter pour les voies de communication des revêtements qui réduisent les bruits de déplacement des véhicules.
L’’objectif étant d’atteindre la neutralité carbone, l’installation de pompes à chaleur, les raccordements à la boucle thalasso-thermique, des fermes photovoltaïques, éoliennes, des installations houlomotrices dans les eaux territoriales monégasques ont été mises en avant.
Toutefois, politiquement, ces propositions seront-elles de nature à séduire l’électorat monégasque? En sus des propositions, le style de présentation, minutieusement organisé avec des temps de paroles, des textes lus attentivement par certain candidats pour présenter des pistes à mettre en œuvre relève, malgré tout, d’un exercice particulier.
Au sortir de la réunion, une personne de l’assistance – une petite quarantaine de personnes, si on retranche les candidats- a déclaré que « la campagne électorale manquait de « peps » par rapport à la précédente », et fait part que « si le principe de la liste unique s’imposait « in-fine » la participation risquait d’en souffrir ».
Il est en outre difficile de comprendre pourquoi les demandes d’interviews sont si corsetés tant avec les candidats issus du Conseil National ayant une maitrise certaine des dossiers, qu’avec Brigitte Boccone-Pagès, tête de liste et actuelle présidente du Conseil National, qui a une connaissance très fine dans tous les domaines politiques. » In fine » cela nuit à la capacité de rendre dynamique la campagne. Pour les électeurs, le parler-franc demeure un facteur important .
Jean Cousin
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