A l’occasion de la parution du livre » Bernard Tapie, la fureur de vivre » aux éditions l’Observatoire, Dominique Tapie, autrice et épouse de l’homme d’affaires, a donné une conférence en Principauté. Sa présence au Monaco Press Club, interviewé par Joëlle Deviras. Ce fut une opportunité rare de comprendre l’homme d’affaires qui, d’acquisition en acquisition se forgea une image médiatique peu commune dans le monde politique..La preuve, s’il en est, Netflix lui consacre une série de quelques épisodes, qui viennent tout juste d’être proposés à la diffusion, donne toute sa dimension au livre consacré par Dominique Tapie à son mari.

Sa carrière politique, ses rachats en cascades de sociétés
Une heure durant, avec une présence particulière, Dominique Tapie a expliqué les points les plus importants de la vie de l’homme d’affaires. Sa carrière politique, ses rachats en cascades de sociétés, en passant par l’affaire du Crédit Lyonnais. L’éclairage à la fois lointain et paradoxalement extrêmement précis donné par Dominique Tapie a permis d’améliorer la connaissance des phénomènes politico-financiers qui ont entouré Bernard Tapie.
Le volet Crédit Lyonnais y est analysé

Le monde médiatique n’est pas omis. En une seule page, Dominique Tapie résume les différents aspects de l’affaire, autant juridiques, politiques que médiatiques : » Il en rêvait encore, toujours tourné vers l’avenir, heureux que l’audience publique du procès en correctionnelle ait tout de même ouvert les yeux de quelques-uns sur le fond du dossier dont il était sorti blanchi… en attendant l’appel « . Et de poursuivre » Franz-Olivier Giesbert était l’un des premiers à avoir compris l’arnaque du Crédit Lyonnais, tellement énorme qu’il en avait d’abord douté. Il a obtenu l’accord de Bernard pour écrire sa biographie, (….) venait à la maison, presque tous les jours pour l’interviewer. Mais Bernard n’avait pas la patience de se raconter, encore moins l’envie de le faire au passé. Comment quelqu’un qui a toujours refusé de se retourner pourrait-il s’y plier ? Bernard a refusé de poursuivre. Giesbert a fait son propre livre, que je juge assez juste sur le personnage.: De la personnalité de Bernard Tapie et de don sens de la famille « . Trop pour que Bernard le supporte sans doute. La lecture lui a fait pousser beaucoup de cris d’exclamation, avant qu’il ne l’abandonne. Il craignait les portraits, forcément partiaux au risque de la caricature, raison pour laquelle il avait éconduit Tristan, le fils d’un couple d’amis, quand il était venu lui exposer son projet de série de fictions dont il serait le héros. Il estimait que si quelqu’un devait le décrire, c’était à Laurent de le faire, avec son aval, pas à un étranger à la famille qui n’avait pas partagé notre intimité pour s’en servir ensuite. Le projet s’est poursuivi, sans contrepartie aucune, je le regrette, tout en refusant de briser pour le film d’un fils une amitié de trente ans avec les parents « .
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