- Dans Lettre à ses Compatriotes , Laurent Nouvion a communiqué sa position pour les élections de février. Il prend le parti de ne pas présenter de liste pour les motifs suivants : « En ces temps troublés, je pense qu’il est préférable et responsable de ne pas ajouter à la confusion ». Il fait parvenir aux monégasques un message d’ordre politique et constitutionnel: « HM tient aussi à mettre en garde sur la posture de leur tête de liste qui déclare dans la presse du 18 octobre dernier : « Nous voulons que les grands choix appartiennent aux Monégasques ». Il est pourtant clair que notre Unité Nationale est fondée sur la Monarchie autour du Prince, les Grands Choix sont fixés par LUI , et mis en œuvre par SON Gouvernement puis soumis au Conseil National avec lequel un accord des volontés doit être trouvé ».
Certains considèrent que Laurent Nouvion a été empêché par la pandémie. Avec le lot d’urgences, d’inconnus et de difficultés générées par celle-ci, il ne lui a été possible ni d’ engager tout débat politique de fond, ni de constituer un espace politique pour créer une liste pour les prochaines élections.
Pour Laurent Nouvion, « Telle est la lecture intemporelle des Institutions et de notre Constitution sur lesquelles nous ne transigerons jamais ». Sa position est claire, alerter sur toutes velléités de glissement de l’état actuel du Conseil National à celui qui pourrait être apparenté à celui d’une monarchie parlementaire, ou qui semblerait s’en inspirer. De même il insiste auprès de ses compatriotes sur » nos équilibres précieux « , sur les » intérêts supérieurs » qu’il considère devoir défendre personnellement.
Certains considèrent que Laurent Nouvion a été empêché par la pandémie. Avec le lot d’urgences, d’inconnus et de difficultés générées par celle-ci, il ne lui a pas été possible ni d’engager tout débat politique de fond, ni de constituer un espace politique pour créer une liste pour les prochaines élections.
Mais Laurent Nouvion prend date pour d’une part enlever toute légitimité à l’ancienne tête de liste d’Horizon Monaco, d’autre part assurer les Monégasques de la présence politique d’Horizon Monaco pendant la mandature à venir. Cela ne va pas sans dire que d’importants moyens devront être régulièrement mis en œuvre. Aura-t-il la patience et les moyens de tenir cette position sur une telle durée, sans aucun poste politique pour HM, mais sous le coup de l’insensibilité résolue de certaines plumes des médias à son discours ?
La position de l’Union Nationale Monégasque ne peut, elle, que se trouver renforcée par l’annonce du retrait de la liste HM. La certitude d’un hémicycle constitué d’un unique groupe politique se rapproche. En ce cas, quelles conséquences engendre un groupe unique au Conseil National ? La vie politique a toujours confirmé le fait que réunir des courants ou des sensibilités différentes est, à terme, plus qu’une union, mais la création d’un seul groupe politique homogène.
L’habileté politique de Primo, et en particulier celle de l’ancien président du Conseil National Stéphane Valéri, apparaît ainsi pleinement. Il a réussi à convaincre la quasi-totalité des décideurs politiques de la Principauté de l’opportunité d’une liste unique.
Il est, en effet, nécessaire pour que des positions différentes puissent exister au sein d’un mouvement politique, que chacune des formations réunies dispose d’un nombre équilibré de candidats. Or, la lecture de la liste présentée par » l’Union Nationale Monégasque » donne un poids certain et déterminant aux conseillers nationaux issus de la précédente mandature du groupe Primo.
L’habileté politique de Primo, et en particulier celle de l’ancien président du Conseil National et tête de liste Stéphane Valéri, apparaît ainsi pleinement. Il a réussi à convaincre la quasi-totalité des décideurs politiques de la Principauté de l’opportunité d’une liste unique. Avec à l’appui la conviction qu’il s’agit de la seule solution pour assurer la pérennité, la stabilité et la continuation des intérêts monégasque face aux grands défis qui se profilent.
Cette proposition politique a été patiemment mise en œuvre depuis des années, au travers des multiples égards et gestes politiques à l’intention des trois élu(e)s non issu(e)s du groupe Primo. Et cet angle politique a été renforcé par la nécessaire convergence de vues qu’a impliquée la gestion de la pandémie. Aujourd’hui, il ne reste en lice que la volonté de Daniel Boeri de présenter une liste.
On peut alors projeter que la liste NIM puisse obtenir le report des voix d’une partie des électeurs qui n’ont pas voté pour la liste Primo lors des précédentes élections. Mécaniquement dans ce cas de figure, deux à cinq conseillers nationaux peuvent être élus sous la bannière NIM.
Politiquement, nous avons deux cas de figure. Dans un premier cas, le plus simple: une seule liste, une campagne électorale ascètique, et un résultat certain. Dans le second, celui où Daniel Boeri présente une liste sous la bannière du groupe Non-inscrits monégasques (NIM), la campagne électorale est relancée: des programmes et des sensibilités différentes peuvent s’exprimer.
On peut alors projeter que la liste NIM puisse obtenir le report des voix d’une partie des électeurs qui n’ont pas voté pour la liste Primo lors des précédentes élections. Mécaniquement dans ce cas de figure, deux à cinq conseillers nationaux peuvent être élus sous la bannière NIM. Ce résultat toutefois ne serait pas de nature à contrarier, si ce n’est à la marge, l’hégémonie annoncée de la liste Union Nationale Monégasque.
Mais, comme dans toute élection, la symbolique est parfois l’élément le plus important, Sénèque considére « Eum sine gloria uinci qui sine periculo uincitur ».* ( Il vainc sans gloire, celui qui vainc sans péril)
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